Première étape, travailler en tandem à votre stratégie de personal branding, nous permet, par un effet ping-pong, de mieux cerner vos réussites, vos compétences, les jalons de votre parcours et vos atouts les plus distinctifs et les probants à mettre en avant. Un travail sur votre plate-forme de personal branding (image de marque personnelle) permet d’enclencher la dynamique de votre communication personnelle. Cet exercice de synthèse à vocation d’auto-promotion prend environ une heure. Quelques allers-retours permettent d’affiner rapidement votre mission, vos valeurs et votre message-clé.
Une rédaction en « co-construction »
L’exercice de dialogue – de « co-construction » – a un effet miroir fertile pour mieux cerner vos points forts et les déployer ensuite dans votre communication digitale et sociale au quotidien. Une fois ce cadre stratégique donné, revenir régulièrement à la plate-forme de personal branding permet de rester focalisé sur vos objectifs et vos territoires d’expression prioritaires.
Le principe d’une bonne communication est de savoir élaguer le superflu pour rester concentré sur l’essentiel. La pratique et l’analyse statistique des messages qui suscitent le plus d’interaction, permettent, en outre, d’affiner cette sémantique avec les mots-clés les plus recherchés autours de vos thématiques phares.
L’échange quotidien sur les tweets, post, articles à envoyer, ou prises de paroles, en public ou sur les grandes ondes, aura un effet positif non seulement sur l’impact de vos messages mais aussi sur votre confiance en vous. Vous vous reconnaîtrez dans les messages partagés et vous y puiserez de nouvelles ressources intérieures. Au passage, l’exercice peut donc servir (re)booster votre ego, comme cela est parfois nécessaire face à certains défis, d’ordre humain, ou plus opérationnel.
Personal branding, une communication qui vous ressemble
C’est un cercle vertueux qui s’enclenche et vous incite à vous mettre plus facilement en avant en évoquant des sujets qui intéressent votre audience, mais toujours avec un point de vue, des angles et des mots qui vous ressemblent et donnent de la cohérence à votre travail de personal branding. Plus vous vous sentirez à l’aise avec les thèmes et la tonalité retenus, plus vous prendrez plaisir à communiquer à travers ces nouveaux vecteurs de réputation et de notoriété, plus votre communication sera appréciée de vos cibles.
L’influence, en cercles concentriques
Vos messages auront ainsi plus de chances d’être partagés pour jouer l’effet réseau. Ce dernier joue en cercles concentriques. Ainsi, l’influence digitale et sociale s’amorce avec les amis, collègues, collaborateurs et managers proches, puis vous poursuivez votre conquête d’audience par votre second cercle professionnel de partenaires, de clients, recruteurs et relations institutionnelles, syndicales, politiques ou associatives. Viennent, enfin, les prospects, chasseurs de tête, partenaires, décideurs et key opinion leaders (principaux leaders d’opinion) utiles au déploiement de vos projets et à l’expression de votre ambition. Ce sont eux que vous cherchez à séduire en priorité par votre communication au service de votre personal branding.
Restez concentré sur les objectifs de votre personal branding
Pour y parvenir, il s’agit de prendre la parole en occupant d’emblée quelques territoires d’expression ciblés pour incarner votre différence et commencer à alimenter la communication autour de votre projet. Il s’agit de jouer la petite musique de ce que préparez in petto. Concentrer vos prises de paroles et vos publications sur des domaines où vous souhaitez déployer votre savoir-faire et vos projets, les rendra plus percutantes. Cela évitera de trop vous dévoiler, ni risquer de vous mettre en porte-à-faux avec votre employeur ou vos futurs partenaires à un stade où rien n’est encore écrit, justement, mais encore l’état d’ébauche, ou simplement de rêve.
Côté loisirs, soyez sélectifs aussi dans le nombre de passe-temps que vous évoquez sur les réseaux sociaux. Même si vous avez nombre de passions, mieux vaut en choisir une ou deux à mettre en avant. Cela évitera aux employeurs et associés potentiels de se demander quand vous avez le temps de travailler. L’un de mes contacts se targuait ainsi de son faible classement au golf. Un argument pour dire : « Je n’ai pas le temps d’être classé 9 ou 10, je travaille ! ».
Faire preuve d’engagement
Idem pour vos engagements associatifs ou caritatifs. Certes, ils sont essentiels pour montrer une autre facette de votre personnalité et votre compatibilité avec des critères RSE – de responsabilité sociétale des entreprises – de plus en plus scrutés à la loupe par les recruteurs, le monde financier, dirigeants et managers en général. Mais dans ce domaine aussi, mieux vaut rester concentré sur un ou deux sujets, et se montrer constant.
Communiquer régulièrement sur des causes qui vous tiennent à cœur pour des raisons qui tiennent à votre histoire, à vos valeurs et au vécu de votre réseau proche sera plus efficace. Les points d’appui et les éléments de preuve viendront naturellement émailler votre discours. Votre tonalité sera aussi plus naturelle.
Car la sincérité est un élément-clé de votre crédibilité sur le terrain – très encombré – de l’engagement sociétal et environnemental. Mieux ne rien dire que d’avoir des réactions ou des prises de positions forcées. Elles sentiraient à plein nez le green, le social ou le purpose washing (blanchiment vert, social ou portant sur la mission) et ne manqueraient pas de vous revenir en boomerang sur des réseaux où le bashing (dénigrement) – dans le meilleur des cas – n’est pas exception.
Pratiquer l’art de la conversation
En effet, sur les réseaux sociaux ou sur un blog, le ton de la conversation est le plus agréable pour vos abonnés. Un style écrit, qui respecte toujours les codes de sobriété inhérents à une communication d’ordre professionnel, n’empêche nullement une forme de spontanéité propre à générer de l’engagement. Animer une communauté sur les réseaux sociaux passe donc par un art consommé, maîtrisé, de la conversation. Comme dans la vraie vie, le principe d’une conversation agréable est simple : « If you are not interested, you are not interesting » (« Si cela ne vous intéresse pas, vous n’êtes pas intéressant »).
Le résultat, ce sont des échanges réguliers avec vos abonnés. Ils se mesurent en nombre de commentaires, de like (j’aime) et de share (partage) de vos publications. Ce sont les fameux KPI (Key Performance Indicators, Indicateurs clés de performance), instruments de mesure de la performance digitale.
Voilà pourquoi il vaut mieux parler de ce que vous connaissez, intervenir dans votre champ de compétence technique, dans les domaines que vous aimez et faire partager les passions qui vous animent (en particulier sur Instagram, le réseau qui se prête le mieux au partage d’univers esthétiques et lifestyle). Mais attention, naturel et spontanéité ne signifient pas expression « sans filtre », loin de là ! Les sujets polémiques et politiques sont à prendre avec moult précautions. Sans passion, cette fois, afin d’éviter tout écart de langage regrettable. On peut tout dire, ou presque, mais il y a l’art et la manière.